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20110517

LENTO - icon LP (denovali records) 2011


 Les Italiens de Lento ne se sont pas perdus sur les chemins sinueux du « post-hardcore instrumental » car il y a maintenant trois bonnes années qu’Earthen est paru. A l’écoute de cet Icon les bases ambiantes qui étaient présentes sont toujours de la partie c’est d’ailleurs comme ça que commence le disque, quand aux guitares elles sont devenues plus noires, plus pesantes, ces dernières plombent ou assomment l’auditeur. Puis soudainement tout devient plus léger, les sons deviennent plus lumineux et l’arpège légère (Hymn) pour nous rappeler un groupe qui, il y a un an disparaissait. Puis quelque chose d’assez surprenant un riff  très typé Meshuggah (toujours hymn), la lourdeur des riffs joue un cache-cache musical avec les ambiances ou les interludes célestes des guitares. Sur la fin de Limb c’est la batterie qui fait parler d’elle en étant presque Jazz. Mais le titre Hymen nous ramène tout droit à la réalité froide et noir de ce disque avec ses riffs qui vous taillent les tympans !! Lento à composer un album vraiment complet ou il est quasi impossible de s’ennuyer, les titres sont riches et dynamiques (Still), le tempo s’intensifie puis c’est le titre Throne qui va nous transporter dans la chapelle de cet Icon, tout devient calme et une voix lointaine nous invitent à déambuler dans l’imaginaire.
Puis les ténèbres s’ouvrent avec Least et son intro étrange. En fin d’album le titre Icon vient nous surprendre par une accélération de tempo vraiment surprenante puis ensuite le chaos, suivi d’une sorte de mélodie calme, lancinante, inquiétante. Admission clôture ce disque plus calmement (presque religieusement) et c’est finalement bien senti car j’ai le temps de remettre mon cerveau à l’endroit et mes pensées en ordre. Icon est un disque qui ouvre l’esprit, ou vous invite à vous perdre dans les méandres de ce dernier. Il ne faut pas se laisser effrayer lors de sa première écoute (ou même de la deuxième) qui peut être assez complexe mais plutôt se laisser guider sur les chemins, certes tortueux, mais tellement riche en émotions.
-Eus