Mon plaisir était grand de ramener ce disque d’une boutique parisienne, d’ailleurs j’ai du
attendre pas mal de temps après sa sortie. Après Sabbat Noir et Sortilège ,
qu’avaient-ils bien pu nous écrire. Sortilège m’avait vraiment laissé sur ma
faim….
Retour dans mon petit appartement, mise en place du disque…
Ah l’intro déjà est sacrément bonne, des larsens, et
feedbacks agrémentés de percussions (cymbales) puis la résonance d’une
saturation de guitare qui annonce lourdeur et chaos. La bête est là, dans un
recoin sombre de la pièce, m’observant, attendant de pouvoir me saisir à la gorge.
Quelques chants lointains se font entendre, un rite ? Puis un cri vient me
rappeler les profondeurs du monde.
Les effets présent sur le chant apporte une certaine schizophrénie à ce
dernier (ça sent les delays ou chorus de chez Electro Harmonix… enfin c’est mon
ressenti) MONARCH n’est plus aussi lent qu’auparavant il faut l’admettre, mais
quel plaisir de pouvoir suivre le tempo d’une chanson dès les premières
écoutes, ne pas être obligé de se farcir 666 écoutes avant de capter que la
guitare va te trancher les veines à ce mom (là) ent (putain j’ai encore loupé
une croche). Puis au cours de Blood Seeress revient une voix/nappe noyée dans
les effets qui donne cette sensation d’assister à quelque chose de rituel une
nouvelle fois. Rituel, voilà bien la trame de bons nombres de groupes en ce
moment. Finalement c’est bien une voix qui se fait entendre, un appel dans les
abysses, dans un rêve, dans un cauchemar.
………………………………………...
Puis de nouveau des ambiances, angoissantes, caverneuses. Transylvanian
Incantations, tout s’éclair, enfin façon de parler bien entendu. Nous sommes
bien dans les brumes opaques qui noient ces forêts inquiétantes de Roumanie.
Puis vient une sorte d’obscurité brutale et finalement si lumineuse.
Black Becomes The Sun !
J’adore le son de la guitare sur tout le disque, subitement
il prend une ampleur si majestueuse. MONARCH de nouveau me surprend avec ce
chant si doux que l’on pourrait croire venu des limbes ou d’un paradis
lointain. Cette voix, la voix de cette chanteuse elle me marque au fer rouge (impossible
de ne pas l’entendre même le disque terminé.) A noter aussi le batteur qui fait
un bon boulot, ce bon vieux Rob (et son ventillo) frappeur lourd (et fort
sympathique) de Dark Castle (et Yob sur la tournée réunissant ces deux groupes
à l’automne 2011), nous gratifie d’un jeu Doom peut être plus classique mais
Diable si efficace. Puis le titre prend une tournure différente, mais
finalement toujours dans la continuité du reste du disque. Ah et le sustain de
cette foutue guitare !!! Merde c’est vraiment bon !!! Puis à 14 min
54 env et 15 min 13 tu as Tonny Iommy qui s’invite (pour de faux) pour un genre
legato/hammer on (enfin file moi une guitare et je te montre) digne de ces 33
tours métal des années 70. Puis c’est du
doom lent, paranoïaque, schizophrène qui va venir clôturer ce disque.
Ce disque est pour moi le bienvenu dans la discographie de
MONARCH. Peut être parce qu’il est plus « classique »
et moins expérimental, chaotique, finalement il est complémentaire aux autres
et cela donne d’autres opportunités pour les lives d’alterner entre des
chansons d’un répertoire qui devient de plus en plus complet.
666/10
-Eus
Pourquoi ai-je quitté Bayonne si tôt ???